Du côté des marchés – Juin 2024

Du côté des marchés

Si les indices ont débuté le mois avec un retour sur leurs records, guidés par l’espoir d’un assouplissement monétaire dans les semaines à venir, la fin du mois fut différente. Les marchés ont été freinés par l’incertitude sur les politiques monétaires. Les marchés de taux se sont tendus, portant les rendements obligataires. Les investisseurs ont ainsi opté pour quelques prises de bénéfices, craignant que la Réserve Fédérale américaine soit contrainte de patienter encore avant de procéder à un assouplissement monétaire et que le rythme de baisse de taux en Europe ne soit ralenti en 2024.

La croissance des bénéfices s’est accélérée et généralisée aux Etats-Unis, en Europe et en Asie. Globalement, le millésime 2024 devrait être une bonne année sur le terrain de la croissance des bénéfices. Nvidia a encore emmené les marchés américains avec la publication de résultats au-delà des attentes.

Du côté des valorisations, la polarisation demeure avec des marchés américains largement au-dessus de la moyenne historique alors que l’Europe continue de se négocier avec une décote de 30% par rapport aux marchés mondiaux. Les valorisations se redressent dans la zone émergente, portées par le rebond des marchés chinois.

Du côté des cours et des indices
Du côté de la macroéconomie

Il y a peu de raisons maintenant pour que la BCE n’entérine pas sa première baisse de taux de -0.25 points de base le 6 juin prochain. Une décision historique, ce serait la première fois qu’elle assouplit sa politique monétaire avant la Fed. Pour autant, le constat sur l’économie européenne est plutôt bon : fin du déstockage des entreprises, un marché tendu avec une croissance des salaires importante, une dynamique de croissance positive. Par ailleurs, les dernières données d’inflation témoignent d’une reprise à la hausse. La BCE est prise en étau : bien que la première baisse de taux de la BCE ne soit pas remise en cause, le tableau de l’économie européenne pourrait influencer le rythme des baisses de taux pour le reste de l’année (le consensus table sur 3 baisses de taux sur l’année).

Aux Etats-Unis, les chiffres de l’inflation n’ont pas réservé de mauvaise surprise à la hausse pour la première fois depuis le début de l’année et montrent un léger ralentissement en avril. Même si certains chiffres alimentent l’idée d’un ralentissement économique outre-Atlantique (tassement de la dynamique du marché de l’emploi, dégradation des ventes au détail et des dépenses de consommation), les indicateurs avancés dépeignent une situation économique en amélioration. Ainsi la patience reste de mise pour la Réserve Fédérale américaine. Le consensus table à 50% pour une première baisse de taux en septembre, suivie d’une seconde en décembre (avec également une probabilité de 50%).

En Chine, les données montrent une activité économique mitigée. La production industrielle est solide mais les ventes au détail et le secteur immobilier restent faibles. Les autorités ont annoncé de nouvelles mesures pour tenter de relancer le marché de l’immobilier.

Du côté de la croissance et de l’inflation

Document achevé de rédiger le 4 juin 2024 par le Cabinet OFFICINA et à destination unique des particuliers.

Du côté des marchés
(Juin 2024)
Melanie
Melanie