Les marchés américains ont surperformé les marchés européens. La dynamique de croissance est nettement plus favorable aux Etats-Unis qu’en Europe. Sur le Vieux Continent, l’imposition de nouveaux droits de douane sur les voitures électriques fabriquées en Chine fait craindre des représailles sur d’autres secteurs (notamment le luxe). Les marchés actions européens ont également souffert de résultats décevants de deux poids lourds ASML1 (technologie) et LVMH1 (luxe) et du secteur de l’énergie qui pâtit de la récente baisse du prix du pétrole.
Globalement les résultats des entreprises au 3ème trimestre sont mitigés : les marges se maintiennent mais le niveau des ventes est décevant et surtout, les perspectives présentées manquent de clarté et d’optimisme (même pour les grands noms que sont Meta1 ex-Facebook et Microsoft1).
En Chine, l’euphorie des mesures annoncées en septembre (et néanmoins non suffisantes comme nous vous l’exposions dans notre édition précédente) retombe. La nouvelle donne sur leur commerce extérieur pèse également (droits de douanes, éventuelle retour de Trump au pouvoir).
L’or continue de grimper sur fond de tensions géopolitiques.
Les taux 10 ans sont repartis à la hausse ce mois-ci. Aux Etats-Unis, les investisseurs tablaient sur une victoire du camp Trump et donc l’application d’un programme inflationniste dans une économie plus résiliante que prévue. En Europe, le taux 10 ans français accuse légèrement l’abaissement de la perspective de Moody’s sur la dette française de stable à négative et anticipe déjà une baisse de la note en 2025.
1 – Les sociétés citées ne le sont qu’à titre d’information. Il ne s’agit ni d’une offre de vente, ni d’une sollicitation d’achat de titres.


Aux Etats-Unis, les données macroéconomiques confirment la résilience de l’économie et ont fait rétropédaler les anticipations de baisses agressives des taux de la Réserve Fédérale. L’inflation a légèrement surpris à la hausse. A l’heure où nous écrivons cette lettre, Donald Trump vient de remporter la présidentielle. Les mesures de son programme sont plutôt inflationnistes. Cela étant, le scénario d’un dérapage de l’inflation nous semble à ce stade peu probable. La prochaine baisse de taux pourrait n’intervenir qu’en décembre.
En Europe, l’activité est tirée par la consommation des ménages. Le contexte leur est toujours favorable : la confiance des consommateurs a retrouvé son niveau moyen de long terme et le chômage reste à son plus bas historique. Les baisses de taux ont permis de relancer la demande de crédit tant chez les particuliers pour l’immobilier que chez les entreprises. Sans pressions inflationnistes et avec une croissance atone, les taux d’intérêt directeurs de la Banque Centrale Européenne pourraient atterrir aux alentours de 2% courant 2025. L’investissement pourrait ainsi rependre en 2025 et être un relai de croissance.


Document achevé de rédiger le 6 novembre 2024 par le Cabinet OFFICINA et à destination unique des particuliers.